Gestion des substances vénéneuses en milieu hospitalier
Avant de commencer à parler des dispositifs entourant la gestion des substances dites vénéneuses dans un établissement de santé. Il est important de revenir sur la définition juridique du terme « substance vénéneuse ».
D’après la législation française, il s’agit de toute substance qui introduite par voie quelconque dans le corps humain peut dans certains cas y exercer une action nocive à une dose suffisamment faible pour que l’attention ne soit pas éveillée.
Une classification des substances vénéneuses a été mise en place. Celle-ci prend la forme de 3 listes englobant des produits différents :
- Cette liste contient toutes les substances et préparations qui présentent une toxicité intrinsèque. Les effets nocifs de ces produits apparaissent dès l’absorption de faibles doses.
- On trouvera également les substances dont la toxicité est moindre, mais pouvant provoquer des troubles graves lors d’un usage prolongé.
Liste II
- On retrouve dans cette liste l’ensemble des substances dont la nocivité est moins importante que celle appartenant aux produits se trouvant dans la liste des stupéfiants. Les substances de cette liste sont non dangereuses, mais elles donnent généralement lieu à des abus thérapeutiques.
Liste des stupéfiants
- Elle englobe toutes les substances toxicomanogènes qui sont directement stupéfiantes comme la morphine ou encore la cocaïne.
- Cette liste prend aussi en compte les substances qui ne sont pas toxicomanogènes, mais qui une fois transformée en produits stupéfiants le deviennent.
- Elle inclut également les produits non toxicomanogènes qui sont utilisés à des fins non thérapeutiques (fortal, amphétamines…)
Après ce bref rappel de la législation encadrant les substances vénéneuses, on comprend aisément pourquoi celles-ci sont soumises à une sécurité beaucoup plus importante que les autres médicaments.
En effet, cette réglementation a pour but de garantir à l’utilisateur un maximum de sécurité dans l’emploi des médicaments.
Il est donc intéressant de revenir sur les moyens mis en place dans les établissements de soins pour garantir la sécurité des médicaments et éviter ainsi les vols et les accidents.
Dans les unités d’hospitalisation, tous les médicaments qui sont régulièrement fournis par la pharmacie sont détenus dans des armoires fermant à clé comme les armoires à portes mulTiroir qui sont idéales pour le rangement de médicaments. Elles garantiront leur sécurité grâce au verrou qui permet la fermeture à clé. De plus, elle a été conçue pour pouvoir recevoir une quantité importante de médicaments grâce à ses divers rangements.
Ces armoires sont placées dans les infirmeries, dont les accès sont limités au personnel autorisé (médecins et infirmiers).
Dans ces armoires, les stupéfiants sont en réalité détenus dans un autre compartiment spécial, réservé uniquement à cet usage. Il s’agit en général d’un coffre à toxiques ou stupéfiants qui garantit une meilleure sécurité. Ce coffre est mis dans l’armoire à médicaments pour une double sécurité. Il peut également être fixé au mur, le transformant ainsi en armoire murale.
La clé du coffre est détenue par le cadre de santé ou le cadre de santé supérieur qui en cas d’absence la confiera à un agent. Cette procédure a été mise en place pour éviter toutes formes de dérapages.
Idéalement, les médicaments doivent être détenus dans leur emballage d’origine ou à défaut dans des récipients étiquetés selon un dispositif de couleurs correspondant aux listes citées précédemment.